Sans nul doute l’un des grands artisans de la saison exceptionnelle des carolos, Dorian Dessoleil a été exemplaire, tant défensivement que dans son nouveau rôle de capitaine.
Le brassard aurait également pu revenir à Nicolas Penneteau, l’indétrônable rempart des Zèbres, mais Karim Belhocine lui a préféré un joueur de champ donc, l’élément central de l’arrière-garde du Sporting depuis plusieurs années et surtout un pur produit du club.
En effet, Dorian Dessoleil est affilié au Sporting de Charleroi depuis l’âge de 7 ans, en 1999. Excepté une saison passée chez le voisin de l’Olympic, Dorian a fait toutes ses classes au Sporting avant d’effectuer en 2012 ses grands débuts en division 1. Il a ensuite été prêté successivement à Saint-Trond et à Virton afin de s’aguerrir, de prendre de la bouteille comme on dit dans le jargon.
A son retour au pays noir en 2015, il s’est directement imposé au point de devenir rapidement le fer de lance de la défense carolo.
Et depuis le début de cette saison 2019-2020, Dessoleil endosse donc également un nouveau rôle, celui de capitaine... et ce brassard qui lui tendait les bras (c’est le cas de le dire !).
Dorian a ainsi pris un peu plus d’importance encore dans le noyau et s’est imposé en véritable leader.
Les chiffres parlent également pour lui : sur les 29 matchs de la saison régulière, le solide défenseur central n’en a raté qu’un seul, pour cause de suspension (5 cartes jaunes).
Pour l'anecdote, c’était en décembre lors de la rencontre à domicile face à Ostende, qu’il a d’ailleurs passé en tribune 4.
Ambiancé par les supporters et le jeu chatoyant de son équipe qui déroulait sur la pelouse, Dorian se laissa quelque peu aller, n’hésitant pas à chanter torse nu avec les Storm Ultras en plein hiver. Résultat : 5-0 et un petit rhume à la clé pour Dorian...
Cette superbe saison, Dessoleil l’a clôturée de la plus belle des manières, en inscrivant un joli coup-franc contre Standard, avec une victoire très importante à la clé.
Par ailleurs, Dorian a été élu « Zèbre d’Or » par les supporters avec 28% des suffrages, devançant ainsi ses coéquipiers Ilaimaharitra (20,8%) et Morioka (19%) qui ont également réalisé une très belle saison.
A 27 ans, c’est peut-être le moment ou jamais de partir pour Dessoleil, à l’instar d’un Hans Vanaken, qui rayonne quant à lui au Club de Bruges et qui pourrait également jouer dans un club plus huppé.
Si les deux hommes, nés au mois d’aout de la même année 1992, semblent heureux et épanouis dans leur club respectif, nul n’est en mesure de se prononcer avec certitude quant à leur avenir footballistique.
Si le second est déjà au sommet en Belgique, il est moins évident de savoir si Dorian pourrait lui aussi atteindre le sommet du classement sans devoir quitter son club de cœur...
A moins qu’il ne se laisse tenter par un plus gros salaire dans un autre club belge, voire par une aventure à l’étranger ?
Dorian est en tout cas encore sous contrat avec le Sporting jusqu’en 2024 et il faudra sortir le chéquier pour que Mehdi BAYAT accepte de se séparer de l’un de ses joueurs-clés...
Car si le joueur peut éventuellement encore passer un pallier, Charleroi a déjà passé le sien et n’a plus besoin de vendre ses meilleurs joueurs comme par le passé.
La qualification pour la Coupe d’Europe pèse également en faveur du club hennuyer.
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